Jorge, épicier de Piedra del Aguila

Aller/Retour Bariloche - Piedra del Aguila : ( 1/2)

Après cette journée de pluie, j’ai décidé de partir pour une journée à Piedra del Aguila…village de 4000 âmes et 100 chiens à 230 km de Bariloche. Un village perdu dans la Patagonie du Nord ou il n’y a personne a 200 km a la ronde et c’est aride et désertique !

Mais pourquoi est il allé la-bas, me direz-vous. Et bien c’est simple depuis 3 semaines j’essais de contacter un couple (la tante d’une amie en France) qui ont une Estancia a 25 km de Piedra del Aguila. Mais je n’arrive pas a les joindre par mail, par téléphone, … et pas faute d’avoir essayé.
Je veux aller vérifier par moi-même si ils sont toujours là-bas. J’en ai parlé à mes amis voyageurs et certains ne comprenaient pas qu’on puisse partir comme ça dans un bled paumé qui n’est même pas dans les guides. J’ai répondu que justement c’est ça que j’aimais dans le voyage. Rencontrer des gens locaux et ne pas rester enfermer entre étrangers pour visiter une région.

C’est la limite du mode routard et de voyager pour voir beaucoup de paysages en peu de temps. Et franchement c’est sympa d’être avec des voyageurs étrangers mais je trouve qu’au bout d’un moment le voyage perd de son charme local. Je fais mon sac et rends ma chambre pour filer a la gare routière et prendre le bus de 10h pour Piedra. J’ai 2h30 de bus et j’arrive a 12h30. La je me retrouve dans un village dans le style western, le vent, les chemins en terre, des petites maisons basses, des rues larges, … des chiens !

Photos de Piedra del Aguila :

A07-Piedra Del Aguila

Je prends mon courage à deux mains et je vais discuter avec le premier venu pour savoir s’il connait cette fameuse estancia et les personnes.
- Oui ! Et je t’emmène en voiture pour 3 pesos par Km A/R.
- Non mais 3 pesos, c’est beaucoup ! (Bon il veut rien savoir et moi non plus je vais pas payer l’équivalent de 600 km de bus pour 50 km même si une partie est en terre ! ) Merci mon gars (… mais je ne serais pas le pigeon de service) ! Ciao.

Bon tout cela s’annonce mal engagé, surtout si les argentins veulent profiter de la situation. Il y a une petite épicerie au coin de la rue, allons demander ! L’homme qui tient l’épicerie me dit que le patron de l’Estancia, Guido est un ami a lui et qu’ils font du théâtre ensemble ! Il décroche son portable et l’appel directement ! Alors là, si j’ai pas de la chance moi ;-) Et voila comment en 10 minutes, je me retrouve a attendre Pascale (la tante) qui vient me chercher en voiture direction l’estancia…mais c’est encore une autre histoire !

Je remercie chaleureusement Jorge, l’épicier. Jorge qui le lendemain après midi m’invitera a boire un mate (boisson locale, un genre de café mais c’est pas du café !). Ca sera mon premier mate et ça fait plaisir de le partager dans l’arrière boutique d’une épicerie perdue dans un village en Patagonie du Nord ;-)